Après la rupture bien négociée, vous vous êtes octroyée le luxe infini de prendre le temps. Celui de diviser par deux le stress de se préparer dans les temps le matin, d’anticiper les vacances des enfants et les rendez-vous chez le médecin au lieu de vous faire prendre par surprise 5 jours avant la semaine fatidique, d’aller les récupérer parfois à la sortie, de sortir courir après les avoir déposé à l’école, de passer du temps avec eux, de prendre du temps pour lire, écouter des podcasts ou aller au cinéma, parfois même aller au restaurant sereinement avec votre compagne.on. Que c’est bon ce temps du hors temps. Un temps pour recharger les batteries et récupérer (un peu) de sommeil en retard.
Au bout de quelques semaines toutefois, vous avez décidé de vous y remettre sérieusement, recontacté quelques personnes clé de votre réseau pour déjeuner ou prendre un café, envoyé quelques candidatures plus ou moins spontanées.
Arrive alors ce qui devait arriver : Une première réponse positive « Pour le poste de Directrice de projet, votre candidature a retenu toute notre attention : rencontrons-nous ».
Joie, joie, joie. Rien que de la joie : celle d’être sélectionnée, d’être élue, de voir ses compétences passées reconnues et de se sentir désirée. C’est ce qu’on pourrait appeler « l’appel du Job », quelque chose qui nous ferait oublier tout ce qui nous a fait quitter l’ancien. Quelque chose aussi qui pourrait nous donner envie de dire oui à tout, tout de suite.
A ce stade pourtant, chère appelée, la première chose à faire n’est pas de se précipiter sur sa boîte mail pour répondre, encore moins sur son téléphone. Là, tout de suite, il importe de RESPIRER. Une fois, deux fois. Peut-être même, trois, histoire d’être bien sûre de conserver les pieds sur terre et le mental suffisamment clair pour ne pas s’enflammer.
L’attitude à préserver alors est celle d’un adulte serein, sûre de ses compétences ; de ce qu’elle vaut sur le marché du travail, ainsi que de ce qu’elle veut – et ne veut pas.
Le premier mail est tout aussi important que le reste à ce stade – car tout va prendre de l’importance et je ne peux que vous invitée, chère appelée, à prendre cette étape avec le même sérieux que toutes celles qui suivront : il va vous permettre de vous positionner à votre juste place. Ce sera important pour votre interlocuteur mais aussi, et surtout, pour vous-même.
Pour cette réponse, soyez simples mais claire pour indiquer :
Votre intérêt (raisonnable)
Vos disponibilités
Vos premières questions : qui sera présent ? Selon quelles modalités (si cela n’a pas été précisé en amont) ? Quelle durée ? Quel processus global (nombre d’entretiens, date de prise de décision ?)
Il s’agit à ce stade de savoir où vous mettez les pieds. Votre interlocuteur.rice saura reconnaître la candidate organisée et assertive bien davantage que la pénible.